C’est pour moi un des moments de la vie de maire que je préfère, à savoir se retrouver au milieu de dizaine de germariens, que l’on n’a pas vu pour certains depuis plusieurs semaines.
Laissez-moi tout d’abord vous présenter mes meilleurs vœux, pour chacun d’entre vous, tant sur le plan professionnel que personnel et familial.
L’année 2023 nous a été particulièrement ingrate, puisqu’il y a un an, juste après notre traditionnel repas annuel, un accident nous enlevait le doyen de nos agriculteurs actifs, à savoir Christian DAVID, dont chacun se souvient avec émotion. En Novembre, c’était notre doyen et porte-drapeau, Elie GUIGNARD qui s’en allait et entre Noël et le jour de l’an, c’est Michel FOURNIER, auteur du premier livre sur Saint-Germier qui s’en allait à son tour. Trois figures marquantes de la vie locale ont donc disparu…
Comme nous sommes dans un lieu communal, la tradition veut que je fasse un bilan, même si je n’aime pas cet exercice qui tourne trop souvent à l’autosatisfaction. Notre dernier bulletin a fait le point sur les différentes actions entreprises.
Je voudrais juste dire deux mots sur ces actions dans le cadre de la création d’un cœur de village. La réalisation de la halle, aujourd’hui pratiquement achevée a connu quelques difficultés, liées essentiellement à l’impéritie de l’un des entrepreneurs. Celui qui avait répondu à la consultation pour la réalisation des volets, a tout d’abord avoué son incapacité à réaliser ce qui avait été demandé et ce à quoi il s’était engagé, à savoir la réalisation d’un mécanisme de contre-poids, permettant une ouverture facile des volets, en proposant de la remplacer par des mayeurs électriques, moteurs qui ne sont arrivés qu’avec trois mois de retard, et qui sont tombés en panne après une semaine d’utilisation.
Je tiens à saluer la ténacité de Jean-Marie PARNAUDEAU qui gère ce dossier calmement, beaucoup plus calmement que je ne l’aurais fait. Nul doute cependant qu’une solution sera finalement trouvée à ces dysfonctionnements.
Pour ce qui est de l’aménagement de la place du cœur de village qui aurait du débuter en Décembre et être achevée ce jour, nous avons été surpris par le diagnostic sur le réseau d’eaux pluviales du cœur de bourg, puisque toutes les eaux pluviales du bourg sont acheminées vers ce point bas et ensuite vers le ruisseau qui borde l’étang. Ce réseau qui datait d’une cinquantaine d’années, voire plus, s’est révélé en très mauvais état, buses cassées, obstruées par de la végétation, etc. Bref, sa réfection générale s’avère indispensable et doit forcément avoir lieu avant celle de la chaussée. Les études ont été lancées, tout comme la recherche de subventions. Le projet général sera probablement modifié, avec une augmentation des espaces verts et plantés.
Enfin, je ne puis cacher les difficultés qui attendent dans les prochains jours tous les élus de l’ancien canton de Ménigoute.
Ce sont tout d’abord celles du centre de santé ménigoutais qui verra, à la fin du mois de Janvier, le départ définitif des trois médecins. Cette situation, gravissime pour les 3500 patients, ne semble pas préoccuper les services de l’Etat qui ne proposent aucune solution, et laissent les professionnels de santé et les élus locaux, se débrouiller. Cette situation concerne essentiellement la commune de Ménigoute, propriétaire des locaux et à titre personnel, je regrette que les élus de Ménigoute s’obstinent à vouloir gérer seuls cette situation et se refusent à étudier la solution d’un centre municipal ou intercommunal.
Autre problème majeur : l’Education nationale nous annonce que, face à la baisse des effectifs scolaires, il lui faudra supprimer un poste d’enseignant, une classe à la rentrée prochaine, en laissant de nouveau aux élus locaux le soin de choisir la classe à supprimer, Ménigoute, Vasles ou Les Châteliers. Lors de la création du RPI associant Fomperron-Les Châteliers à notre regroupement, l’inspecteur d’académie nous avait garanti le maintien des 10 classes durant 3 ans. Le nouvel inspecteur d’académie ne s’estime pas tenu par cet engagement. Une confrontation s’annonce donc pour s’opposer à cette fermeture et je pense que, sur ce point, tous les élus locaux seront mobilisés et solidaires.
Mais d’une manière générale, on ne peut que déplorer le désintérêt total des services de l’état vis-à-vis des difficultés du monde rural, obsédés par les enjeux climatiques et qui à chacune de nos difficultés, répondent transition écologique. Sachez que dans cette situation, les élus et plus particulièrement ceux de votre conseil municipal, feront le maximum pour renverser cette tendance et maintenir les efforts pour à la fois conduire un développement mesuré de notre village (le plus important de gâtine), tout en maintenant et en valorisant à la fois notre cadre de vie et nos traditions.
Discours de Monsieur le maire de Saint-Germier, Jean-Francois LHERMITTE, lors du repas communal organisé à la salle des fêtes le dimanche 14 Janvier 2024






