Le curé, l’instituteur, le maire
Avant la dernière guerre, le curé, l’instituteur et le maire constituaient les trois piliers de la vie locale et sociale ; l’un consolait les âmes et apprenait la distinction entre le bien et le mal, l’autre instruisait et rappelait les règles de la république et le dernier gérait les affaires locales. Le curé a disparu faute de vocation, les écoles ont fermé peu à peu et il ne reste plus aujourd’hui que le maire ; dernier maillon entre le citoyen et l’administration. C’est lui qu’on vient voir en premier quand on ne comprend pas sa feuille d’impôt, que le téléphone est coupé, qu’internet ou l’électricité sont en panne, qu’il faut négocier l’affectation scolaire de son dernier ou que l’on a une difficulté avec son voisin.
Cette fonction et ce rôle ne sont pas bien compris par une technocratie qui croit qu’une centralisation permet des économies et qui pousse insidieusement vers une fusion des communes ou vers un transfert des pouvoirs en faveur d’intercommunalités souvent im-personnelles et désincarnées.Notre propre expérience nous montre absolu-ment le contraire. Chaque manifestation locale, par le nombre élevé de participants, prouve que l’échelon communal est essentiel (plus de 100 participants à la dernière cérémonie du 11 Novembre, 250 à la fête du patrimoine), alors même que certaines activités transférées à l’intercommunalité (comme le scolaire) ont vu leur coût augmenter de 30% sans apporter d’amélioration au service.
Maintenir l’échelon communal n’est pas faire preuve d’un conservatisme dépassé, mais au contraire croire que la démocratie et le vivre ensemble peuvent commencer et se développer à ce premier niveau.
Bonne année 2019
Votre maire, Jean-François LHERMITTE
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